mardi 30 décembre 2008

hommage à madame culture...


entre autres choses regrettées cette saison d'automne
un party hommage à sylvie b. bergeron au bar loubards
le 14 octobre dernier... ce que je n'ai appris qu'hier
en recevant une photo souvenir et l'annonce
que l'enregistrement de cette émission radio
sera diffusée le samedi 3 janvier prochain, sur cflx
la radio communautaire de sherbrooke
...et lieu de mes tout premiers amours radiophoniques

comme quoi dès qu'on sort d'un milieu
le milieu vous noie dans l'oubli

(encore bravo de ta persévérance, sylvie)

mercredi 24 décembre 2008

nouveauté: blogue de route


bonjour à vous!
c'est avec un grand coup de flûte que je vous annonce
la mise en ligne sur internet de mon nouveau blogue
encore timide, certes, mais aux photos éloquentes :
La joie, c'est la route
http://beacamion.blogspot.com

aux poètes qui se trouveraient fort étonnés
de ce changement de cap et d'aventures
à ceux et celles qui se navrent déjà
de ce que je ne contribue plus au monde des lettres
dites-vous que j'aurai certes le temps bien ample
pour penser à écrire nombre d'autres jours d'asphalte ;-)

en attendant, vous pouvez également profiter
d'ajouts importants dans ce blogue (voir libellé BeaVerte)
Écrire est un grand amour (poésie et réflexions)
http://bea2000.blogspot.com

et d'autres à venir dans Carpe Diem (photos et poèmimages)
http://beacarpediem.blogspot.com

au plaisir de vous croiser sur ma route!

(et au fait, Joyeux Noël!)

vendredi 17 octobre 2008

un slam peut-être

tout ce que j'ai su de toi tout ce qu'il y avait de moi
tout ce qui se pourra tout ce qui sera c'est toi qui l'a
merci encore davantage pour les avantages
qui me voyagent quand je t'entends et quand je sens
moins de rage dans mon propre sang

je veille encore à l’écran j’entends encore mais
j’entends le son des hommes sans voix
et je me vois hurlant et j’attends
je souffle encore je vis d’abord mes choix
et j’ai choisi la voie de contournement
celle qui ceinture celle qui évite
et je lévite jusqu’au chemin d’asphalte
qui me donnera du plus loin de moi
des pistons gros comme des camions

(merci à toi, davidg.)

mercredi 8 octobre 2008

tous les arbres à deux

terrasse bon-air le coucher du jour
s'étoile dans les branches vides
entre un sapin et le jaune mélèze
et se soleillent tous les arbres
comme on ne les voit plus
tendus au sommet des nuages
offrant leur sève pour toute lumière
et des poèmes à leurs racines
que j’imagine jusqu’à toi
quand le monde se renouvelle


mais depuis l'automne débarqué
les arbres qu'on ne sait plus
sentent le vent d'hiver
et même si tous les arbres
tombaient entre nous deux
même si leurs feuilles
se tissaient pour refaire
le chemin d’asphalte jusqu’à nous
il n’y aurait encore que coupe à blanc
car c’est tout l’été qui s’est effondré
et dans le chaos des années
c’est l’hiver qui nous a perdus


(d'après un texte de 1999)

dimanche 10 août 2008

transcendance quotidienne

on n’a qu’à vivre le roulement lent
des saisons dans leur cycle de jours
pour s’enrouler le moi à la route
quand d’aventures on se perd à soi
parmi les autruis de fortune
quand on se reprend enfin
on s’apprivoise mieux encore

et la boule de soleil charriera
la neige de l’automne vif
dans ses rafales de lumières
jusqu’aux torrents du printemps
jusqu’aux frontières du monde
et nos secousses intimes
se recycleront du temps
dans une caboche neuve

(2003)

jeudi 17 juillet 2008

peau de pierre

[...]

corps de cuivre peau de pierre
je sculpte encore à la nuit
une galerie de statues intérieures
j'habite les silences de la terre
aux replis brusques des forêts
et la mémoire fait une racine au monde

_____________________________________________

naïade


les strates de l'ardoise fossile
les replis brusques des forêts
le soleil métal des courbes franches
quatre saisons aux mains folles
avec au front les paumes lasses
et les poussières d'une éternité féconde
dans l'iris d'une lumière d'être


(poèmes offerts à edmond laliberté
sculpteur d'ardoise - publiés visa-art 2000)

samedi 21 juin 2008

voici l'été!


quelle joie que d'ouvrir cette saison au siboire
avec ce cher ami revu trop peu souvent
la micro-bière fut d'autant plus savoureuse
qu'elle était partagée en savoir de tête
et savoir boire en bouche
belle terrasse belle lumière belle visite impromptue
merci à toi

mardi 10 juin 2008

étourdie de toi

étourdie de printemps
après des lunes entières
de réclusion noctambule
je salue d'un chant de vie
chaque détour où tu te profiles
je dessine des perles à ta peau
et des astres neufs à tes yeux
quand par devers moi tu surgis
c'est à ton coeur que je souris
c'est à tes lèvres que je me romps
et je tangue à mesure de ces mots
où nous déferlons

(2005)

dimanche 18 mai 2008

semaine 6 - et viendra le silence

douze mai jour de revenus canada
et quelques dettes à prévoir rembourser
au moins un peu de vivant en vingt-quatre heures
avec scotch et guiness avec l’ami lavagulin
tout à fait heureuse de ce retour des verres

mardi premier centre jardin
petit bonjour aux fleurs en caissettes
achat de lupin coréopsis et pavots alpins
pétunias violets en cascades

et pour célébrer l’été
début de bière cream ale d’été
et promenade de lac des nations
sensations d’inutile beauté
quand l’écriture se fait plus rare…


les jardins d’internet
pour tout savoir du compagnonnage
des herbes des fleurs des âmes végétales
des concoctions des sirops et des tisanes
je choisis le silence des yeux quand il pleut

un écogeste pour sauver le monde :
tous les coquillages de mer et de fleuve
se sont enguirlandés pour décorer les alentours
au lieu de remplir des paniers inutiles
vive le vent qui les enchante

dimanche 11 mai 2008

semaine 5 - recoudre les potagers

cinq mai cinqo de mayo oliviero
telefono bongiorno alleluia capiche
bonne fête olivier
journée couture et navigation camions

un écogeste pour sauver le monde :
je récupère des tissus pour des sacs
sac d’été sac d’épingles à linge
j’ai hâte à la machine à coudre
de vente de garage
et puis c’est aux grosses vidanges
que je l’ai trouvée, au bord du trottoir

semaine dehors-dedans
arbustes bleuets à tailler ronces à déterrer
planifier travaux de sous-soleuse et labours
faire des murs poser laine et feuilles alu
finir la poche d’épingles à corde

samedixmai jour de joie automobile
youppi, fini le bruit et le pneu qui coule
vive l’autoroute et cinquante kilomètres
à perte de vue et bonjour à renelle

dimanche des mères
bonjour bonne fête au téléphone
travaux d’aménagement de rocaille
et framboisiers et potager quelque peu
vive les bacs individuels

dimanche 4 mai 2008

semaine 4 - mai sur court


un dimanche vingt-sept
jour boulanger farine la milanaise
jour potager semis en terre pleine
jour habillement gros sacs à donner
et voilà nadal qui défait federer
ma première terre rouge de monte carlo

mercredi en séries
les fêtes celtes de printemps beltanes
les canadiens en détresse
et karaoké au magog

jeudi premier
jour de rendez-vous nouvelle-vie
statut admissible – bel enthousiasme
et assez d’urgence d’aventures
pour rouler jusqu’au bout
de tous les pays n’importe quand
tant que ce sera en camion

un écogeste pour sauver le monde :
jour de démarches en char prêté
le chat la bouffe loin les voisines – économiser
merci andré – pour les libertés de transport
et puis un peu de tennis ;-) et puis
je ne suis pas allée - un jeudi (!)
aux beaux bistros où l’on se dépense
ai choisi le vendredi de fin de semaine

vendredi
je sais où je serai le dix-sept juin à dix-neuf heures
j’ai parlé à charlesbourg me suis inscrite
…à east-angus, je serai à m’informer camion
nadia ! enfin, au téléphone ;-)

un écogeste pour sauver le monde :
je perds today des crédits d’environnement
pour exhalement de silencieux
mais j’ai fait réparer mon pneu


samedi d’asbestos
merci à renjun pour le pick-up rouge
j’ai bien cru manger du courage
et de la force dans l’amitié
ça fait du bien

un écogeste pour sauver le monde :
roch a reçu aujourd’hui de mon talent
enfin, ma joie qu’il fut parti au chaud
voici une paire de jeans un fil à broder
et tout un poème qui s’écrit :

voici, au nom des voyages
accomplis en hot louisiane
l’emblème tabasco repiquée
sur la face rebondie des amitiés


dimanche d’automne égaré
pas de pool pas de centre-ville ni de forêt
je couds des tissus et je téléphage
je m’occupe aussi de compagnonnage
entre les légumes bientôt à babysitter

dimanche 27 avril 2008

semaine 3 - foret neuve

lundi grande ruche pour manger en forêt
et puis c’était même pas cher, le bio
assez de recettes pour la pleine nature,
pour rien finalement de court terme
et l’épicerie à pied, encore c’est juste à côté
y ai vu hélène, avait l’air bien, pressée
j’aurais dû lui demander pour les têtes-de-violon

un écogeste pour sauver le monde :
je n’ai pas utilisé mon char
mais il meurt sur l’asphalte
j’ai cette bouteille de vin
que je n’ai pas ouverte

22 deuxième jour sanzandré
hey je dépends du transport des autres
deux jours hein sans forêt
encore de la neige, il reste chez lui
je lave je cuis j’écris – jours impromptus
jour de la terre aujourd’hui
et je chauffe en ville la corde à linge

j’étais démunie en fait sans forêt d’andré
deux jours entiers, à déjà penser ailleurs
c’est pas bon ça, c’est la folie, je vous le dis
et j’ai pas trois dollars dix - fois deux pour le bus
sinon je serais autonome

un écogeste pour sauver le monde :
j’ai séché sur la corde de ville quelques tissus
je n’ai pas usé de mon char pour aller là-bas
j’ai recyclé quelques vêtements, ils s’empilent
mercredi nuit j’écris


jour de la terre, hier – jour d’écorces d’arbres

alors voilà la zone baptiste adjacente
et les marais-lacs visités : y ai vu
les piquants de l’aubépine les fossés de terre noire
les quenouilles à cueillir manger et empoter
pas beaucoup de champignons d’habitude
la butte toute sèche et toute cette fardoche à couper
dommage pour les cherry choke à grappes
et puis beaucoup de moustiques sont à prévoir
j’ai aussi revu le vérâtre tabac du diable
de la clintonie et le guide fleurbec du printemps
ma réserve de bourgeons de tussilage s’annonce bien
ai fait goûté deux centimètres de farfara sauté
aux voisines prudentes

un écogeste pour sauver le monde :
j’ai identifié l’amélanchier qui toffe sur argyll
les plants de fraises sont dégagés
j’ai l’intention de semer molène, mauves et lupins
en plus de quelques légumes grimpants

jeudi en bas canadiens shooters
faut fêter ça et puis c’est jeudi
mon ordimages est réparé
heure du lunch terrasse de soleil
ai revu la république macintosh
fort contente

un écogeste pour sauver le monde :
j’ai marché cinq minutes plus vite
jusqu’à la rue des dimanches

vendredi naze petits ouvrages
internet couture sport télé lectures potager
le soleil reste tellement parfait

un écogeste pour sauver le monde :
j’ai taillé les églantiers, les ai replantés au hasard

samedi flyers au magog en série
un écogeste pour sauver le monde :
j’ai taillé le lilas et marché les trottoirs des arbres
j’ai bien vu leurs bourgeons sur fond de ciel
et les vertèbres végétales de leurs poumons
merci au covoiturage des amitiés sylvestres

dimanche 20 avril 2008

semaine 2 - avril dehors

quatorze, au contraire de l’an dernier
il fait presque tiède dans le soleil
sans autant de vent pour sécher une peinture d’auto
il fait cinq degrés à tous mes sens
et à anouk je pense

le regard vague et des bras qui vaquent au principal
cette semaine verra la terre et les écorces de la croûte
tandis que ma voiture se dessèche et que montréal
se médiatise la simplicité volontaire
et que je répugne à vendre mon auto

un écogeste pour sauver le monde :
l’épicerie lourde de farine et de patates s’est faite à pied
je m’imagine quand même à montréal sur mont-royal
complètement absorbée dans ton anniversaire

un quinze d’avril
info législation et revenu et santé provinciale sociale
il n’est pas illégal de n’avoir pas de carte de maladie
il faut pourtant payer selon son revenu imposable
d’improbables surplus de médicaments publics
je me questionne donc sur la loi et du comment
toute approbation de nourriture soutient toute l’économie
et comment il faudrait en être indépendant
en achetant bio-en-dedans-de-cent-milles-en-tout-temps

un écogeste pour sauver le monde :
j’ai marché une forêt pendant des heures
j’ai vu une maison rotative à daily planet
j’ai covoituré en partage de priorités
j’ai cuit trois pains


seize, un mercredi rockmotosport
adieu l’auto, je renonce aux conglomérats de pétrole
mio cinquante, orange de l’année des impôts
parce que nos courbes s’agrémentent
en dedans de l’au-delà de deux mille dollars

jeudi de première ronde
comment sustenter la relation sociale de série canadiens
billard – sourires – mots d’esprit – sincérité intense
et mille mercis aux alcools offerts

le proverbe chinois de suzanne
«si tu veux être heureux une journée, soûle-toi la gueule
si tu veux être heureux une semaine, marie-toi
si tu veux être heureux toute ta vie, deviens jardinier»
j’ai hâte que ça fonde

un écogeste pour sauver le monde :
même n’écorcer qu’une croûte embellit l’univers
quand les maisons se construisent de bois mort


samedi dimanche de terrain d’andré
voir : la disposition des cultures, ses projets de long terme
entendre : la chainsaw, les arbres, quelques oiseaux
goûter : la bière toute froide du tas de neige
respirer : la fumée du feu de croûte écorcée
toucher : la vie du printemps et les atlas fleurbec
faire : vivre résumer écrire bloguer
penser : à hervé à orford aux forêts de fougères
avoir : le hasard de jaser avec bambi, le chevreuil du printemps
être : sereine et d’espoir, pour tout le reste du monde

un écogeste pour sauver le monde :
j’ai cueilli des boutons de tussilage pour les tisanes de rhume
j’ai récupéré les rameaux de bouleaux tombés sous la scie
et les bourgeons s’ébouillantent et les tulipes éclosent

lundi 14 avril 2008

semaine 1 - mémoire diesel

lundi sept du cinq de stoke
beau soleil tout le tour du balcon
tout billard tapant j’ai hâte aux semences
et rencontre doum le camion enthousiaste
et me surprend à rouler aussi loin qu’autrefois

mardi en huit
plus loin on regarde vers le passé
plus loin on regarde l’avenir
et moins on frime les amitiés

mercredi neuf soleil bref et voisinage
à force de réalisme je renonce à l’auto
souhaite récolter quelques dollars à investir
aussi même troquer les pièces pour un toit
je cherche le parfait véhicule en tout temps
sans dorénavant épuiser le pétrole

j’imagine les embrayages persévérants
même pas vite sur les routes de campagne
un moteur quatre temps sur trois saisons
oui, je cherche un scooter

jeudi dix – jour diesel
estimées les contraintes du transport au pétrole
revisités les vieux rêves de tous les permis
décidé de ce métier et rencontrer le cours possible
des routes et des chemins de nadia
et peut-être dimanche me voir encamionnée

vendronze – samedouze – anouk
l’idée d’allo-stop était parfaite
la simplicité volontaire de l’économie
je choisis le téléphone bonne fête encore
la télé du hockey a sauvé la série des soirées
et les plans potagers se bousculent

un écogeste pour sauver le monde :
je consomme sur le bras des autres
et profite de musique performée par d’autres
tôt ou tard il me faudra bien remballer mes univers

dimanche 6 avril 2008

ROULER SA BOULE – 1

(1re partie)

Dans l’antichambre des tables de pool s’échauffent aussi quelques baguettes, en proie aux esprits. Non pas qu’on en vienne aux coups durs aussi peu par habitude. On patiente à apprendre les angles et les longues vues, on mesure les forces, et sa propre violence. Parfois aussi un individu succombe. Ça s’est déjà vu un soir de dimanche. Personne n’a pu savoir quand l’instant se vit empoché.

Sur les murs de bois on entendait les langues saturer la musique. Les voix jouaient de la guitare, mais on ne sentait que le bruit. Et les yeux aussi, dans tous les coins. La circulation des corps en orbite autour des portes avait bien la densité des foules de groupies, ou d’un groupe de base du cégep. Il faisait en tous cas étranger d’avoir l’âge idéal en double. Du genre qu’on démasque à la moindre phrase.

L’unique intérêt résidait sans nul doute dans la craie des prénoms alignés au hasard sur l’ardoise noire du prévisible des énergies. Et combien de romans sauraient s’écrire à travers les bandes de tapis vert. Et comment ne rien percevoir de l’articulation des hanches du monde. Quand les craques du plafond et les raies de plancher se conjuguent aux éclairages glauques, un seul angle prévaut, celui des salives épaisses. Et les tapis de feutre se confondent aux printemps des gazons.


On raconte même qu’un soir, c’était un jeudi de fort vent; alors que les hauts murs beiges s’étaient même habillés de peinture... (à suivre)

jeudi 27 mars 2008

Jour Zéro – un jeudi cette année

et sur cette pierre
je retournerai la terre
avec des mots qui voient
et des gens qui parlent

écogestes pour sauver le monde :
panscan wrap-up des derniers temps
pour cumuler les images souvenirs
de chaque petit geste de mieux-vivre
arraché aux circonstances
et renoncer aux fresques humaines

08mars : déroulement final d’une scène de femmes
10mars : ménages, montages, clichés; et mot de remerciement
11mars : reprise entrevue de triste culture, et poésie de jardin
12mars : petite neige, rendez-vous impôts, resto mère manqué
13mars : calendrier semis, semer projets dvd
16mars : compter ses cennes, abandonner du patrimoine
17mars : journée patriverte et fabrication de jardins potagers
21mars : journée vendreverte et printemps, demain l’avion d’andré
23mars : débordement de sourires, billard échevelé
24mars : considérer l’emploi sans tête à pleines mains
26mars : me revisiter la psychanalyse et les cavernes
29mars : débordement d’éberlués, anouk, bouffe et clés perdues
30mars : entre autres décider de culture bio
31mars : et promouvoir la poésie en pleine forêt
01 avril : j’ai planté un noyau d’avocat
03avril : plus une dizaine d’âge, et des jours entiers éthérée

mercredi 26 mars 2008

l’incidence de la plume

deux plumes de paon ce matin
un chat en travers du plancher
quel désordre exotique quel chaos passé
présente une leçon à retenir
à l’ombre des arbres tirés du ciel
dans le grand tout du monde occulte

une plume tombe d’en haut s’accroche au manteau
quel signe annonciateur quelle surprise soudaine
est à prévoir si un ange passant par là
échappe son duvet d’aile sur les mortels
bien tranquilles sur les bancs comme
ça n’arrive que dans les films

lundi 24 mars 2008

cinquante heures de trentaine

cinquante heures encore avant le grand quatre
soirée tévé hockey grands reportages et daily planet
troisième et beau but à montréal contre les sénateurs
voici vingt minutes de printemps d’ordi


je vis encore très bien avec cette décision
prise de ne plus jamais organiser de shows
trop frustrant de manquer d'argent
et je ne suis pas déprimée, inutile
c'est le printemps, quarantenaire jeudi
et je pense me recycler dans le potager
et de re-chercher mes ancrages amérindiens
plantes médicinales et tout... plantes indigènes etc.
me semble que ça me fera du bien à l'âme...

quant au monde du dvd, il me tire à la création :
je prépare deux montages d’événements
que je proposerai aux ami-es
celui du 25e anniversaire de barmaid de renelle
notre amie à tous au bistro du dimanche
celui des spectacles du huit mars journée des femmes
(et puis j'ai toujours pas résolu mes problèmes
avec mon ordinateur principal, ce qui me ralentit Ô oui!)

j’ai franchement pas beaucoup écrit ces temps-ci
c’est vrai qu’avec la préparation des visuels du huit mars
j’avais la tête aux yeux et moins aux métaphores
et les abstractions poétiques se vivent plutôt
autour des tables de pool en buvant du vin
elles s’écrivent parfois aux heures nocturnes
quand le coeur déborde de joie sereine
et elles osent, parfois aussi, se laisser lire

samedi 22 mars 2008

subjugée, tout franchement

en toute franchise
le choix de cette joue plutôt
m’est contradictoire
et puis

ce fut toute une journée aviaire
assez mémorable d’état vermont
remplie d’outbacks partout
et puis

et puis tout d’un coup
c’est le bar bondé le chez-soi
le band le pool les autres et puis
j’ai vu tes yeux qui voient
j’ai vu tes lèvres aussi

avec tout ton souffle dedans
toute ta langue tournée
dans tout ce que tu parles
toute cette seconde m’étonne
encore
alors je dis
en toute franchise
le choix de cette joue plutôt
me reste contradictoire

mais ta bouche se fait si rare

jeudi 14 février 2008

amour d'amis

bienvenu, ce temps de saluer
la valeur dévolue à l'amitié
en temps inopiné de mi-février
accessoire à saisir, moment ordinaire
instant trop bref, un clin d’oeil au final
et dans ce bonheur hebdomadaire,
de l’amitié qui s’échange
et de l'ardeur à l'ouvrage

merci à toi dont le transport m'a fait réelle
en de musical centre-ville temporaire
toute exquise dans mes défis informatiques
toute brève dans la joie d'un jeudi
entière dans ce pool incomplet

parce que dans cette journée a prévalu
le pétrissage de pains neufs
et les origines du manger
deux belles miches, gonflées à bloc
se sont enrôlées au paradis des amis
et se bottent le cul pour se taire
mhmmmm ça sent si bon parfois

------------------
back home that night...
it’s valentine’s day, please don’t ask
red, the colour of the day – this year again

mercredi 6 février 2008

tant mieux néanmmoins

voici l’un de ces soirs à boire
voilà l’une de ces soies à voir
deçi-delà galoper toute en sourires
boule en main sur les tapis verts
et tant mieux néanmoins

aussi vives les haleines
qui enivrent toutes les mains
et les lèvres pleines, pleines
et les yeux fermés, retranchés, en privé
et les corps moulés par les voyages

voici le mur la voici belle l’aventure
à pleines dents féroces délibérément
voir croquer l'incongru quand
tout ce qui reste en dehors du dedans
c'est un trop-plein dans une enveloppe

éet toutefois tant mieux néanmoins
de partir aussi vite

mardi 5 février 2008

A. hey bonsoir

en plein délire cosmique de communication exogéographique
quelques élucubrations de mon lundi tard, eeeuh…
voilà @ un texte cependant en pleine ébullition
à mesure que s’avance ce concept de happening de huit mars
oui, encore cette année, la journée internationale des femmes
et cela ne se sera pas fait sans conviction

qui retrouve-t-on piégée dans quelque coin inattendu,
au détour des siècles, à travers des archives de garage,
remplie de choses et de gens à rassembler-rencontrer-aimer
se peut-il sans égocentrisme collectif
qu’est-ce que c’est que d’être femme
quand on vit urbaine ou campagne, qu’on est hors télé
qu’on travaille et qu’on aime ça, être dans la société…

qu’est-ce qu’un spectacle aurait avantage à souligner la femme
mais j’en n’ai plus le réflexe je suppose… toute à ma sauvagerie
alors, de mes pas de long enlarge – une quinzaine bien comptée
j’essaie de ne pas trop regretter la distance que j’assume
et je tire sur les ficelles qui ont tricoté ma mémoire
dans toutes ces années de toi et tout le reste
et il est absolument passé minuit dans tous les foyers normaux
pas possible d’appeler

lundi 28 janvier 2008

et de ce cep, cap au diable

merci à la Framboisière des 3 de Saint-Pacôme
et de son Cap au diable et de sa Différence...
j'ai excellent souvenir de notre rencontre
alors que j'explorais le pays de kamouraska
en sillonnant toute la 132

et ce soir, tous les parfums, tous les paysages
de vos jus sauvages se sont accordés
à ce moment d'exaltation créative :
je songe aux femmes, et à leur création du monde
qu'on aurait ivresse à fréquenter plus souvent

merci pour ce moment sans pareil dans l'été
alors, vous imaginez, quand c'est l'hiver
combien il peut être précieux de goûter
le soleil des vents tout en délicatesse...

mardi 22 janvier 2008

un peu sociale

éé y avait longtemps depuis l'argent
qui manque de brillance au cerveau
comme un engourdissement sans adjectif
sur le soir étourdi des bars

éet y avait encore mon puits sans fond
qui manquait de vaillance à se noyer
dans le sérieux sans fondement
et pourtant qualifié
des tranchées jalonnantes
dans les terres internet

et toutefois quand même rassasiée
m’en remettre penaude aux mots
toute traversée d’épopées rêvées
avec de saltimbanques amis
dans d’équivoques cinématographies
puisque rien ne se perd

hiberner pour l’hiver

et pourtant errer sur de serpentiques chemins
en proie à de petits jeûnes impromptus;
que rien ne s’empresse trop hâtivement
dans la défilade tournicottante de mes carrefours

si rien ne se perd rien ne se crée

.

dimanche 20 janvier 2008

c’est un samedi ?

j’avais senti la joie renouvelée des tables
j’étais tout sourires pour la compétition
une fois sur place, déplacée en sortie
j’ai même eu l’idée de m’émerveiller
je n’attendais rien en particulier
une fois déportée des ports d’attache
puisqu’on est samedi
et
c’est toute au plaisir amusé des rois
qu’ayant franchi les portes je me vis portée
avec rien dans les poches que l’or des fous
affolée de janvier et d’un peu de hockey
alors
voilà qu’un vent quelque part a soufflé
son contingent d’étonnantes amitiés
qui observent qui rigolent et qui dérouillent
avec qui il est bon de se revigorer
ce dont on ne pourrait se passer
avec qui il est sain de péricliter
dans l’arrivée des départs


(et)
avec chaque fois une tempête décontenancée
au périple imprévisible entre les habitudes
c’est cette ardente clameur qui se renouvelle
au milieu des mots qui se redéboussolent


.

dimanche 13 janvier 2008

la mince ligne

cette mince ligne oppose la fiction d’un bar
aux atomes crochus qui nous relieraient au lit
même dans de superbes filets, cela dit

cette ligne transite mes coeurs de semaine
dans des corps imagés, des images décapitées
par le sens de tes dialogues au bord des tables
quand vient le temps qui est bien le nôtre

ce mince fil se noue à mozart à frodon à géronimo
à grissom à bauer à mallaig à ayla des zelandonii
et m’inclut dans ses néo-croisades de télé-matrice
bien avant que je m’imprime des humains ordinaires
et puis
ce trait unique, ce tiret d’âmes suffit à mon samedi
et me ramène à soi, face à l’autre, à nous, à moi
rivée à cette frontière légitime et imaginaire
dans ce seul pari, quitte ou double

***
merci à tva pour ses trois samedis d’anneau
sans trop de publicités, et à temps compté par cinq
bien toutes en bloc planifiées, merci d’y penser
car je ne compte plus le nombre de voyages vécus
en ces guerres des mondes pour la terre du milieu
sous de sombres auspices, quérir cette sagesse
et puis revoir cette humanité aux limites forcenées
et pour cela, merci à ge-au-coffret-non-expurgé

merci à mozart en suite après, sur historia du soir
et à saq-maxime-sherb-fourches pour le xo-requiem
qui me nourrit à ce blogue, ce samedi seule
et bien remplie de bazars et de revirements
et la nuit ne fait que commencer

***
cette mince ligne gravite tout autour
et je ne dépasse pas les bornes terrestres
je voudrais bien savoir qui me condamne
je voudrais n’être plus sanctionnée
et c’est à ce karma que je m’abandonne pourtant
alors que je donne mes heures de jour vaillant
à des lubies de rencontres sur une grave ligne
de sexe, de paroles et de stationnement

***
j’avais à dire aussi dans ce samedi
mon allergie aux jobs-à-vendre
parce que toujours mielleuses
toujours pressées des meilleures intentions
y croire, voilà tout le credo aléatoire
auquel je ne puis souscrire
puisqu’il m’est donné d’en parler
merci

.

mercredi 9 janvier 2008

appel à nomination créative

c’est comme la barbe à papa, l’aspirine et le beurre
ou encore le savon, la colle, le métal et le silice
le fromage également, la cire et le plastique
les dollars, la motivation, la passion aussi, évidemment

on penserait la chose sporadique, certes exceptionnelle
on chercherait les causes, on blâmerait les circonstances
on accuserait les faits, sans tarir aucune théorie
on aurait raison de s’alarmer d’avoir quelque tort
dans cette affaire qui ne fera qu’empirer

bref, ça fond… vous en êtes bien saisi?


il appert donc que voilà sans doute le moment idéal
d’inventer un mot pour cette semaine-de-saison-janvier
cet entre-hiver-pré-printemps, la fondure de janvier, quoi

on connaît fort bien l’été des indiens
on apprendra à vivre mieux avec ce redoux janviéral…
quand on l’aura nommé… ;-)

samedi 5 janvier 2008

mon verglas 1998

après avoir regardé tous les reportages tous les clins d'oeil
qui nous remémoraient les catastrophiques événements
du début janvier 1998 je me suis décidée à y penser aussi
...alors voilà quelques souvenirs :

j'habitais rue rachel à montréal tout près tout près
du parc lafontaine de mon enfance
on entendait les arbres craquer et s'effondrer partout
peu importe où on marchait, si on décidait de sortir...
et c'est le coeur brisé que j'enjambais les branches au sol
les yeux perdus dans le paysage féérique d'autre-monde
parce que la glace dans la lumière c'est quand même magnifique

la panne dans le coin ne fut que d'une quarantaine d'heures
mais au lendemain d'une nuit particulièrement humide
je me suis rendue déjeuner au resto voisin
spécialement fréquenté pour la poutine de la nuit
quoiqu'il en soit le lieu était plein et tout le monde
faisait sécher ses bottes devant le feu au propane
tout en discutant de la météo, comme toujours dans les restos
manger chaud n'avait soudainement plus de prix...

je me souviens d'avoir téléphoné ma mère en estrie
ma honda avait les pieds prisonniers de 3 pieds de glace
j'en avais marre de montréal je voulais sortir de l'île
mais ô surprise désagréable au possible : impossible
impossible d'emprunter les ponts, tous fermés
pour cause de chutes extrêmes de glace épaisse
j'ai appris la nouvelle aux clients du resto
j'ai terminé mon repas, remis mes bottes
et me suis rendue devant ma voiture désespérée
et ô merveille, stationnait un camion des travaux publics
et le mec, sourire aux lèvres, a châiné puis tiré l'auto
...qui s'est retrouvée sur une rue parallèle, toujours aussi stationnée...

avec l'humidité caractéristique des édifices de briques
communiquée à mon appartement désormais inhabitable
j'ai encore opté pour le téléphone : un ami poète
m'a finalement accueillie en outremont
après le trajet de bus qui a bien duré deux heures
entourée de gens somme toute tout à fait philosophes

et, pour terminer cette histoire courte, c'est aussi en 1998
le 13 février exactement, que je quittais montréal
pour une aventure étrange en orford-sur-lac

j'ai gardé depuis de ce janvier de verglas
un magnifique recueil de photos sur papier glacé
et concomitamment, le regret qu'il n'y en ait aucune
de yanick macdonald... mais voilà une autre histoire...

mercredi 2 janvier 2008

il postino

ce qu’il y a avec ce film, après l’émotion
(de celles éclatant aussi en cinéma paradiso)
c’est toutes les réponses de poésie
égales au rainer maria rilke lu in pâriss
en plein quartier de la défense
dans le senti de l’étrange familier
et au final, c’est le drame qui compte…

nonobstant noiret, le pablo neruda anarchiste
qu’on y voit tout discret dans son exil en île
accompagne le poète incongru inconnu
à dire son facteur humain…
mario aime… beatriz
que n’est elle qu’au prix de métaphores
et puis ce micro prend soudain tout l’écran
celui de mario du son des vagues
du firmament de nuit et du silence étonné

et il parle de son île au neruda éloigné
et puis dit au philippe noiret qui observe
et qui plante aussi les arbres d’autres mondes
en semant les poèmes, d’un film à l’autre
pour toute la poésie d’en-dedans de nous
qu’on ne saurait dire, il postino dit «je vous aime»

ô combien de combines au sens commun
qui comptent, au fond, parce que
la poésie, ça sert à quoi au final
sinon à me parler à moi à vous de vous
sinon à réinventer le monde
sinon peut-être à aimer les beatrice

mardi 1 janvier 2008

1er janvier 2008

ce que je nous souhaite :
tout ce que notre cœur désire
même un petit peu plus
mais certainement pas moins

et le courage d’aller jusqu’au bout