lundi 28 janvier 2008

et de ce cep, cap au diable

merci à la Framboisière des 3 de Saint-Pacôme
et de son Cap au diable et de sa Différence...
j'ai excellent souvenir de notre rencontre
alors que j'explorais le pays de kamouraska
en sillonnant toute la 132

et ce soir, tous les parfums, tous les paysages
de vos jus sauvages se sont accordés
à ce moment d'exaltation créative :
je songe aux femmes, et à leur création du monde
qu'on aurait ivresse à fréquenter plus souvent

merci pour ce moment sans pareil dans l'été
alors, vous imaginez, quand c'est l'hiver
combien il peut être précieux de goûter
le soleil des vents tout en délicatesse...

mardi 22 janvier 2008

un peu sociale

éé y avait longtemps depuis l'argent
qui manque de brillance au cerveau
comme un engourdissement sans adjectif
sur le soir étourdi des bars

éet y avait encore mon puits sans fond
qui manquait de vaillance à se noyer
dans le sérieux sans fondement
et pourtant qualifié
des tranchées jalonnantes
dans les terres internet

et toutefois quand même rassasiée
m’en remettre penaude aux mots
toute traversée d’épopées rêvées
avec de saltimbanques amis
dans d’équivoques cinématographies
puisque rien ne se perd

hiberner pour l’hiver

et pourtant errer sur de serpentiques chemins
en proie à de petits jeûnes impromptus;
que rien ne s’empresse trop hâtivement
dans la défilade tournicottante de mes carrefours

si rien ne se perd rien ne se crée

.

dimanche 20 janvier 2008

c’est un samedi ?

j’avais senti la joie renouvelée des tables
j’étais tout sourires pour la compétition
une fois sur place, déplacée en sortie
j’ai même eu l’idée de m’émerveiller
je n’attendais rien en particulier
une fois déportée des ports d’attache
puisqu’on est samedi
et
c’est toute au plaisir amusé des rois
qu’ayant franchi les portes je me vis portée
avec rien dans les poches que l’or des fous
affolée de janvier et d’un peu de hockey
alors
voilà qu’un vent quelque part a soufflé
son contingent d’étonnantes amitiés
qui observent qui rigolent et qui dérouillent
avec qui il est bon de se revigorer
ce dont on ne pourrait se passer
avec qui il est sain de péricliter
dans l’arrivée des départs


(et)
avec chaque fois une tempête décontenancée
au périple imprévisible entre les habitudes
c’est cette ardente clameur qui se renouvelle
au milieu des mots qui se redéboussolent


.

dimanche 13 janvier 2008

la mince ligne

cette mince ligne oppose la fiction d’un bar
aux atomes crochus qui nous relieraient au lit
même dans de superbes filets, cela dit

cette ligne transite mes coeurs de semaine
dans des corps imagés, des images décapitées
par le sens de tes dialogues au bord des tables
quand vient le temps qui est bien le nôtre

ce mince fil se noue à mozart à frodon à géronimo
à grissom à bauer à mallaig à ayla des zelandonii
et m’inclut dans ses néo-croisades de télé-matrice
bien avant que je m’imprime des humains ordinaires
et puis
ce trait unique, ce tiret d’âmes suffit à mon samedi
et me ramène à soi, face à l’autre, à nous, à moi
rivée à cette frontière légitime et imaginaire
dans ce seul pari, quitte ou double

***
merci à tva pour ses trois samedis d’anneau
sans trop de publicités, et à temps compté par cinq
bien toutes en bloc planifiées, merci d’y penser
car je ne compte plus le nombre de voyages vécus
en ces guerres des mondes pour la terre du milieu
sous de sombres auspices, quérir cette sagesse
et puis revoir cette humanité aux limites forcenées
et pour cela, merci à ge-au-coffret-non-expurgé

merci à mozart en suite après, sur historia du soir
et à saq-maxime-sherb-fourches pour le xo-requiem
qui me nourrit à ce blogue, ce samedi seule
et bien remplie de bazars et de revirements
et la nuit ne fait que commencer

***
cette mince ligne gravite tout autour
et je ne dépasse pas les bornes terrestres
je voudrais bien savoir qui me condamne
je voudrais n’être plus sanctionnée
et c’est à ce karma que je m’abandonne pourtant
alors que je donne mes heures de jour vaillant
à des lubies de rencontres sur une grave ligne
de sexe, de paroles et de stationnement

***
j’avais à dire aussi dans ce samedi
mon allergie aux jobs-à-vendre
parce que toujours mielleuses
toujours pressées des meilleures intentions
y croire, voilà tout le credo aléatoire
auquel je ne puis souscrire
puisqu’il m’est donné d’en parler
merci

.

mercredi 9 janvier 2008

appel à nomination créative

c’est comme la barbe à papa, l’aspirine et le beurre
ou encore le savon, la colle, le métal et le silice
le fromage également, la cire et le plastique
les dollars, la motivation, la passion aussi, évidemment

on penserait la chose sporadique, certes exceptionnelle
on chercherait les causes, on blâmerait les circonstances
on accuserait les faits, sans tarir aucune théorie
on aurait raison de s’alarmer d’avoir quelque tort
dans cette affaire qui ne fera qu’empirer

bref, ça fond… vous en êtes bien saisi?


il appert donc que voilà sans doute le moment idéal
d’inventer un mot pour cette semaine-de-saison-janvier
cet entre-hiver-pré-printemps, la fondure de janvier, quoi

on connaît fort bien l’été des indiens
on apprendra à vivre mieux avec ce redoux janviéral…
quand on l’aura nommé… ;-)

samedi 5 janvier 2008

mon verglas 1998

après avoir regardé tous les reportages tous les clins d'oeil
qui nous remémoraient les catastrophiques événements
du début janvier 1998 je me suis décidée à y penser aussi
...alors voilà quelques souvenirs :

j'habitais rue rachel à montréal tout près tout près
du parc lafontaine de mon enfance
on entendait les arbres craquer et s'effondrer partout
peu importe où on marchait, si on décidait de sortir...
et c'est le coeur brisé que j'enjambais les branches au sol
les yeux perdus dans le paysage féérique d'autre-monde
parce que la glace dans la lumière c'est quand même magnifique

la panne dans le coin ne fut que d'une quarantaine d'heures
mais au lendemain d'une nuit particulièrement humide
je me suis rendue déjeuner au resto voisin
spécialement fréquenté pour la poutine de la nuit
quoiqu'il en soit le lieu était plein et tout le monde
faisait sécher ses bottes devant le feu au propane
tout en discutant de la météo, comme toujours dans les restos
manger chaud n'avait soudainement plus de prix...

je me souviens d'avoir téléphoné ma mère en estrie
ma honda avait les pieds prisonniers de 3 pieds de glace
j'en avais marre de montréal je voulais sortir de l'île
mais ô surprise désagréable au possible : impossible
impossible d'emprunter les ponts, tous fermés
pour cause de chutes extrêmes de glace épaisse
j'ai appris la nouvelle aux clients du resto
j'ai terminé mon repas, remis mes bottes
et me suis rendue devant ma voiture désespérée
et ô merveille, stationnait un camion des travaux publics
et le mec, sourire aux lèvres, a châiné puis tiré l'auto
...qui s'est retrouvée sur une rue parallèle, toujours aussi stationnée...

avec l'humidité caractéristique des édifices de briques
communiquée à mon appartement désormais inhabitable
j'ai encore opté pour le téléphone : un ami poète
m'a finalement accueillie en outremont
après le trajet de bus qui a bien duré deux heures
entourée de gens somme toute tout à fait philosophes

et, pour terminer cette histoire courte, c'est aussi en 1998
le 13 février exactement, que je quittais montréal
pour une aventure étrange en orford-sur-lac

j'ai gardé depuis de ce janvier de verglas
un magnifique recueil de photos sur papier glacé
et concomitamment, le regret qu'il n'y en ait aucune
de yanick macdonald... mais voilà une autre histoire...

mercredi 2 janvier 2008

il postino

ce qu’il y a avec ce film, après l’émotion
(de celles éclatant aussi en cinéma paradiso)
c’est toutes les réponses de poésie
égales au rainer maria rilke lu in pâriss
en plein quartier de la défense
dans le senti de l’étrange familier
et au final, c’est le drame qui compte…

nonobstant noiret, le pablo neruda anarchiste
qu’on y voit tout discret dans son exil en île
accompagne le poète incongru inconnu
à dire son facteur humain…
mario aime… beatriz
que n’est elle qu’au prix de métaphores
et puis ce micro prend soudain tout l’écran
celui de mario du son des vagues
du firmament de nuit et du silence étonné

et il parle de son île au neruda éloigné
et puis dit au philippe noiret qui observe
et qui plante aussi les arbres d’autres mondes
en semant les poèmes, d’un film à l’autre
pour toute la poésie d’en-dedans de nous
qu’on ne saurait dire, il postino dit «je vous aime»

ô combien de combines au sens commun
qui comptent, au fond, parce que
la poésie, ça sert à quoi au final
sinon à me parler à moi à vous de vous
sinon à réinventer le monde
sinon peut-être à aimer les beatrice

mardi 1 janvier 2008

1er janvier 2008

ce que je nous souhaite :
tout ce que notre cœur désire
même un petit peu plus
mais certainement pas moins

et le courage d’aller jusqu’au bout