vendredi 17 octobre 2008

un slam peut-être

tout ce que j'ai su de toi tout ce qu'il y avait de moi
tout ce qui se pourra tout ce qui sera c'est toi qui l'a
merci encore davantage pour les avantages
qui me voyagent quand je t'entends et quand je sens
moins de rage dans mon propre sang

je veille encore à l’écran j’entends encore mais
j’entends le son des hommes sans voix
et je me vois hurlant et j’attends
je souffle encore je vis d’abord mes choix
et j’ai choisi la voie de contournement
celle qui ceinture celle qui évite
et je lévite jusqu’au chemin d’asphalte
qui me donnera du plus loin de moi
des pistons gros comme des camions

(merci à toi, davidg.)

mercredi 8 octobre 2008

tous les arbres à deux

terrasse bon-air le coucher du jour
s'étoile dans les branches vides
entre un sapin et le jaune mélèze
et se soleillent tous les arbres
comme on ne les voit plus
tendus au sommet des nuages
offrant leur sève pour toute lumière
et des poèmes à leurs racines
que j’imagine jusqu’à toi
quand le monde se renouvelle


mais depuis l'automne débarqué
les arbres qu'on ne sait plus
sentent le vent d'hiver
et même si tous les arbres
tombaient entre nous deux
même si leurs feuilles
se tissaient pour refaire
le chemin d’asphalte jusqu’à nous
il n’y aurait encore que coupe à blanc
car c’est tout l’été qui s’est effondré
et dans le chaos des années
c’est l’hiver qui nous a perdus


(d'après un texte de 1999)