jeudi 2 août 2007

roche papier ciseaux

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Kyrie eleison.
Klaxon : kyrielle kitsch.
Kermesse karaoké, khôl et kir, korrigan / koala. Kérosène et kilomètres.
Kaléidoscope kantien et kamikaze kafkaïen. Kabbale : karma kif-kif.
Knock-out, ketchup. Kleenex.

Litanies.
Attention : longue suite intenable de circonstances modélisées.
Il fait soir, c’est sortie gin-en-fête, même pour dire encore tous les mots des musiques de fond. Alcools et déguisements, se jeter chez les loups, et chercher l’esprit malin, sous des airs de tendre main. Encore faire du chemin dans des contrées passées, encore brûler vif. Encore un idéalisme transcendantal qui circonvient, où s’agitent des images en désordre, me sombrant jusqu’au lendemain. Et je n’interpète que les allégories et les métaphores : dans la totalité de mes actions passées, prise dans le tissu serré de mes vies d’avant, je redeviens au matin cet individu transitoire en quête d’états de nuit.
De quoi encore saigner la veine du blogue. Rideau.

Miroir.
Miroir, miroir, dis-moi, vers où je vais et qui est-elle. Maudites soient les travées centrales où je m’enlise toujours, désertant les soleils ordinaires pour les mirages quotidiens. D’où sort-il qu’elle se déploie sur deux faces, que celle-ci cache la lune et que celle-là s’éclate les réverbères. D’où vient-il que je le rencontre toujours par hasard, au beau fixe des saisons, sur les perpendiculaires des canyons. Et d’où repartir quand les astres s’entrechoquent. Encore un cinéma de joie qui s’atermoie, encore les dialogues sauvages, encore les cascades de mots, encore un théâtre de boulevard. Toujours le même scénario.

il fait soif

D –
Beaux Dim’es, bar déserté d’été où la seule soif qui s’étanche est celle qui s’épanche aux verres. Pourquoi déjà boire jusqu’à l’aube sans ils? Surtout les mardis, ou quand détonne dix heures au mur du temps ivre, ou quand l’instant de ses yeux manque à mon bon souvenir. Dépenses d’ébriété surfaites aux coups de cafard acrimonieux.


E –
Je réfléchis donc à l’urgence de l’eau. Transposer ses molécules sur scène, dans une soirée d’octobre. Au bénéfice d’une rivière d’ici et de son bassin; l’eau, quoi de plus exact pour s’entretenir de vie. Avec, enfin, l’occasion de diffuser en vidéo-décor, voire générer des hologrammes…


– HI –
Hil-R, Rv. Recto-verso, renversée, remédiée et hilare. À combien se mesure la foudre? Pourquoi secouer jusqu’aux racines, et à quel moment se renterrer? À quoi voir remballer terreau fertile des ils, et où se resemer?

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tu brasses de l’air dans mes neurones
et le court-circuit que tu y laisses
aura l’énergie de vivre encore
jusqu’à ce que l’eau se retire des fenêtres
et me jette dans le vent

ce rai de soleil esquissé
me rappelle tes lèvres
sur ma chair moulées
j’arrive à peine au bout de mon aube
à dire qu’il fait beau


où êtes-vous coup de tonnerre

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d’entre toutes les étoiles
ta flamme me regarde
au seuil du couloir d’où je viens
au bout du monde où je vais
au fond des tripes où tu m’atteins
au terme des imprévus inerte
dans tes matins anonymes

une langue genèse
voilà mouillée
toute mon altérité

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toute puissante cette hâte et puis
tout en bouche ce théâtre depuis

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c’est à l’immensité qui se hâte
dans les replis de ce parcours vallonné
que je mesure ton pays sur ma page tracé
comme une route déroulée à l’infini
où je me perdrai pour vivre totalement
cette éternité aléatoire jusqu’au matin

quand la nuit ne veut pas se finir là
abandonnée de ses lumières
buvons encore à l’inusable des yeux
devant le silence l’absurde l’insipide buvons toute la nuit
nous serons amis

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