lundi 19 janvier 2009

surprise au corps

soir d’encre à l’autre bout du monde
alors qu’alentour d’ici, l’afflux des images
se fabrique des séquences de camions
pour traverser les heures en attente…

et le garage soudain a chaviré dans la lumière
là où les astres s’étoilent sur les draps
quand tu me traverses et que je clignote
la bouche en feu sur tes asphaltes
quand nos lèvres s’arriment à la croisée
de nos chemins de contrebande et
que les hivers troublés d’autoroutes
qui s’en vont et qui reviennent
arrivent enfin à destination :

je mange à même tes yeux
ce traffic de frissons impromptus
je garde l’odeur de ta peau sur mes joues
j’ai toute ta marée haute dans le ventre
quand tu repars sous d’autres latitudes
et le désir qui s’est enflé jusqu’à ma bouche
s’épivarde des mots jusqu’au désert
où tu me laisses en plein vertige

nous serons encore
il nous faudra du feu
nous avons du feu

1 commentaire:

Jigé a dit…

Salut BM et merci du partage.
C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Très intéressant de te lire (môa itou aimer écrire, mais pas de la poésie). Bravo! "Écrire est un grand amour": comme je comprends.

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.